Sancti Johannis Schola

Ecole du combat médiéval

Entrainements hebdomadaires

Un entrainement hebdomadaire se déroule tous les Dimanches (sauf exceptions et sous réserve de modifications) à 13h30.

Prière de contacter l'entraineur au 06 87 48 94 08 pour tous renseignements complémentaires.

adresse e-mail: sanjohsch@hotmail.fr

samedi 21 février 2009

Les armes de la période et les simulacres employés


Notre discipline, rappelons le, consiste en l’interprétation et l’apprentissage de l’utilisation de certains outils martiaux du Bas Moyen Âge.

Voyons maintenant de façon plus détaillée les formes que prenaient ces armes à l’époque, ainsi que les outils contemporains qui nous permettent d’étudier le maniement de ces armes du passé.



I) L’épée « bâtarde »

Cette arme est la première enseignée car elle permet de présenter tous les concepts tactiques et techniques inhérents au combat médiéval, qui par la suite s’adaptent à toutes les autres armes.
Elle tire son nom – contemporain d’ailleurs – du fait qu’elle allie les capacités de tranche et d’estoc, alors qu’auparavant il était plus fréquent qu’une arme soit profilée pour l’une ou l’autre de ces actions.
Son développement s’amorce à la fin du XIIIème siècle, sa forme définitive est atteinte au milieu du XIVème siècle. Par la suite ce ne sont que de légères modifications stylistiques qui permettent de dater les armes de cette catégorie.

Les pièces de musées nous fournissent les modèles originaux que des professionnels de l’armement sont capables de reproduire. Bien évidemment il est hors de question d’utiliser des armes tranchantes ou pointues, de ce fait les armes de sparring acier présentent des tranchants aplaties et un estoc arrondie.
Ces armes en acier ne servent qu’au sparring (aussi appelé ‘free-play’) des plus expérimentés, en complément de tenues de protections adéquates et ce pour des raisons évidentes de sécurité.

Pour les personnes n’ayant pas encore le niveau pour utiliser ce genre d’arme, d’autres simulacres sont utilisés. Ceux-ci permettent un travail technique des plus réaliste ainsi que la possibilité d’effectuer du sparring « allégé ». C'est-à-dire évoluer dans un cadre de combat contrôlé - à l’opposé du free-play ou les participants sont libres d’évoluer comme ils l’entendent - ici l’entraîneur dressera simplement les conditions d’engagements auxquels les participants seront tenus.
Ces simulacres peuvent être de bois ou encore d’un polymère composite crée par un espagnol spécifiquement pour notre activité.

Cette dernière option est celle que je préconise pour tous. Le bois garde une possibilité contondante importante car il n’a aucune flexibilité. En revanche l’arme en composite possède une flexibilité similaire à une bonne épée en acier trempé : ceci limite les dégâts qu’elle peut causer tout an augmentant le réalisme du maniement de l’arme. Il faut dire que la capacité de « ressort » d’une épée est encore peu appréciée, alors que souvent elle est capitale à la bonne exécution d’une technique.
Le prix est aussi une des raisons pour favorisé les armes en composite. Une arme de qualité acceptable en acier coûte aux alentours de 250€ (prix de départ), alors que l’arme composite ne coute que 80€, celles en bois se situe aux alentours de 70€. Ceci rend notre activité abordable à tous. Ceux qui, par la suite, souhaitent investir dans des armes acier pour continuer à progresser pourront le faire en ayant déjà une idée claire de l’utilité de l’investissement.


II) la dague

Autant outil qu’arme, la dague accompagnait l’homme médiéval dans toutes ces activités. Ses formes sont multiples, mais celle que nous retenons pour notre discipline est celle illustrée dans la majorité des traités de combats : la dague à rouelles.
De même que les épées, les simulacres de dagues peuvent être de bois ou de caoutchouc.

Le prix des armes caoutchouc se situe aux alentours de 33$ (soit 22€), celles de bois aux alentours des 20$ (soit 13€).
Du point de vue technique les deux possibilités se valent. Je préconiserais néanmoins l’option bois si ce n’est qu’elle offre la résistance des dagues en acier, alors que les dagues en caoutchouc sont un peu trop flexibles. L’utilisation des dagues en bois est d’ailleurs attestée dès la fin du XVème siècle pour l’entrainement en salle.


III) Le marteau de Lucerne

Cette arme tire son nom de la ville de Luzern, qui développa sa forme propre d’une arme courante : le marteau d’arme. Cette arme permet d’initier les élèves aux techniques propres aux armes « d’hast », c'est-à-dire les armes emmanchées.
Il existe d’autres armes d’hast, telle la pique. Son maniement est similaire à celui du marteau d’arme.
Pour ce qui est des outils permettant de s’entraîner à ces diverses techniques, il existe un marteau d’entraînement caoutchouté ainsi que des pointes de lances en caoutchouc ; les manches sont toujours de bois.
Le marteau complet revient à environ 100$ (soit 67€), la pique revient à environ 40$ (soit 27€). A l’heure actuelle je n’ai pas trouvé de meilleurs simulacres pour ces armes.


IV) l’épée à une main et la targe

Cette combinaison d’équipements était l’une des plus fréquentes tout au long du Moyen Âge. La pratique était tellement étendu, que de nombreux royaumes et villes ont été obligés d’interdire le port de ces armes dans les villes, ceci pour minimiser la violence des rixes d’ailleurs assez courantes.
Du point de vue de la pratique cette combinaison présente une nouveauté conséquente pour les élèves : elle oblige l’apprentissage de la gestion de plusieurs outils à la fois. En effet l’épée peut être utilisée de façon tant offensive que défensive ; de même la rondache (targe) pour autant qu’elle protège des coups, peut néanmoins en fournir de très efficaces. A noter aussi que cette escrime est beaucoup plus rapide que celle utilisant l’épée bâtarde car la distance entre les adversaires est réduite par la portée plus courte des armes.
Comme pour leurs grandes sœurs, il existe, pour les épées à une main, des simulacres en acier, en bois et en polymère composite. Encore une fois ma préférence va aux simulacres polymère pour exactement les mêmes raisons que leurs consœurs bâtardes. Leur coût s’élève à 70€ pièce.

Pour ce qui est des rondaches (aussi appelées « targes ») il existe trois possibilités.
En premier lieu les rondaches de bois : elles présentent l’avantage d’être peu chères, en revanche leur durée de vie est des plus courte.
En second lieu nous avons les rondaches en acier : celles-ci ont une durée de vie très longue, par contre elles sont très dangereuses dans le cadre de l’entrainement : l’acier ne pardonne jamais lors d’un impact.
La solution que je préconise est la rondache en cuir bouillie. D’un prix des plus abordable (environ 90$, soit 70€), elle permet un travail de contact en toute sécurité en plus d’un réalisme de l’action des plus bénéfique à la formation de l'élève. Leur composition en cuir les rend légèrement malléables. En complément des simulacres polymère, cette combinaison permet d’accroître sensiblement la durée de vie de toutes les pièces d’équipement.