Sancti Johannis Schola

Ecole du combat médiéval

Entrainements hebdomadaires

Un entrainement hebdomadaire se déroule tous les Dimanches (sauf exceptions et sous réserve de modifications) à 13h30.

Prière de contacter l'entraineur au 06 87 48 94 08 pour tous renseignements complémentaires.

adresse e-mail: sanjohsch@hotmail.fr

vendredi 20 février 2009

Pourquoi créer cette école?


Depuis quelques décennies un nouvel engouement pour les arts du passé se développe. Une nouvelle Renaissance est en marche. Mais cette renaissance, loin de rejeter et de trier selon son bon vouloir quels éléments du passé elle souhaite remettre à l’honneur, cherche une compréhension totale de ce passé, si lointain et si proche à la fois. Il est cependant impossible pour un seul homme d’acquérir une compréhension intégrale de tout à propos de tout. Nous devons alors choisir quels éléments nous, en tant qu’individus, souhaitons comprendre, pour pouvoir ensuite offrir cette connaissance à la communauté.

Pour ma part j’ai choisi les arts martiaux occidentaux très tôt. Après avoir pratiqué le judo pendant huit ans - et ayant eut un aperçu de toutes les cultures martiales asiatiques qui prenaient de plus en plus d’importance dans nos pays de l’ouest – je me suis interrogé sur l’existence de cultures similaires propres à mon passé d’européen, de notre passé en tant qu’acteurs de l’Histoire.

C’est alors avec joie que je découvris le monde de la Reconstitution Historique (aussi appelé « Histoire Vivante »). Là je voyais pour la première fois ces chevaliers de romans, ainsi que leurs cadres sociaux, qui avaient animé mon enfance - accompagnés souvent, et de façon des plus anachroniques, de d’Artagnan et de ses fidèles amis – en chair et en os.


Mais encore une fois je fus vite sceptique. Ces personnes, aux intentions les plus louables, semblaient eux aussi sélectionner de façon arbitraire la composition de leurs prestations avec une rigueur historique souvent des plus contestables. Je m’interrogeais alors, à nouveau, sur la composante constante de l’Histoire de l’Homme : le déroulement de la guerre. Comment les armées étaient elles organisées, soldées, formées, appelées ? Qui menaient ces guerres ? Pourquoi les menaient-ils ? Et surtout comment se préparait-on, techniquement et psychologiquement, à la guerre en tant qu’individu ?

C’est à cette dernière question que je m’acharne, depuis quelques années, à trouver une réponse. Elle se profile aux lueurs des manuscrits de combats – appelés « Fechtbücher » pour la tradition germanique – propres à notre culture et passé européen. Parmi une communauté toujours croissante de chercheurs passionnés, et de pratiquants fascinés, de cette discipline renaissante qu’est l’Art du combat médiévale, j’apporte ma participation à son évolution et à sa propagation, ainsi qu'à la promotion des valeurs dont elle se veut la protectrice.

Notre travail n’en est qu’à ses débuts. Il est plus que probable que les résultats obtenus jusqu’à maintenant, jugés titanesques par beaucoup, ne soient qu’une goutte d’eau dans un océan de connaissances attendant patiemment qu’on s’y plonge à nouveau. Les écoles d’escrime naissantes, ainsi que les salles d’armes, participent de façon vitale à la renaissance de cet Art perdu qui se dévoile peu à peu à ceux qui en sont tombés amoureux.

Car il s’agit bien d’un amour. Un amour pour le passé réel, et non sa version romancée. Un amour pour l’héritage que nos ancêtres nous ont laissé, et que nous avons longtemps ignoré où diffamé.