Sancti Johannis Schola

Ecole du combat médiéval

Entrainements hebdomadaires

Un entrainement hebdomadaire se déroule tous les Dimanches (sauf exceptions et sous réserve de modifications) à 13h30.

Prière de contacter l'entraineur au 06 87 48 94 08 pour tous renseignements complémentaires.

adresse e-mail: sanjohsch@hotmail.fr

mercredi 25 février 2009

L'équipement personnel

Base commune

- un pantalon de sport couleur sombre (type jogging ; pas de jeans ou de short)
- un t-shirt blanc (*)
- des chaussures de sport (rien de spécial, juste des baskets)
- gants rembourrés (type gant de soudure haute température **)
- masque de protection d'escrime classique
- épée "LSW" (arme en polymère composite)



Pour les premières fois, une paire de gants ainsi qu'un masque et un simulacre d'arme "LSW" seront pretés par l'école. Par la suite il sera demandé aux élèves d'obtenir leur équipement personnel complet. Ceci afin de pouvoir continuer a faire découvrir cette discipline à de nombreuses nouvelles personnes.
!Nota Bene!: comme nous nous entrainons en extérieur il est conseillé de se munir de vêtements supplémentaires en fonction des prévisions météorologiques et de la saison. (Pulls etc...)


Niveau 2 (cumulé à la base commune)

- veste de sparring
- gorgerin pour sparring








gorgerin








veste pour sparring


Niveau 3 (cumulé aux niveau 2)

- gambeson
- gantelets de plate (paire)
- arme de sparring acier








gantelets de plates








arme de sparring acier



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*: des T-shirts "Sancti Johannis Schola" seront disponibles sous peu
**: disponible en grande surface de bricolage pour environ 10€ la paire - elles sont de couleurs rouge. (les meilleurs gants reste néanmoins ceux crées par des professionels de la reconstitution historique.)
***: cette liste est non exhaustive et constitue le minimum requis pour chaque élève et pour chaque niveau. Les personnes souhaitants acquérir des pièces supplémentaires sont invité à en discuter avec l'entraineur afin qu'il les guide au mieux dans leurs choix.

dimanche 22 février 2009

Les armes étudiées


Les armes étudiées, dans le cadre des entraînements hebdomadaires, varient en fonction du niveau des élèves. Toutes sont considérées comme des armes que l’homme d’arme professionnel, ou le chevalier, se devait de savoir manier.
Sur un tronc commun simple, servant à inculquer les principes fondamentaux de toutes les sous-disciplines, viendront s’ajouter les préférences des élèves. La personnalisation de l’entrainement est capitale pour l’épanouissement de l’élève. A ce propos, il est recommandé aux élèves de garder un petit carnet de notes dans lequel ils pourront noter toutes leurs observations, ainsi que leur progression et tout commentaire utile.

Tronc commun :

- principes de base de l’escrime à l’épée bâtarde
- initiation aux techniques de dague
- initiation aux techniques de lutte

Autres composantes :


- perfectionnement des techniques de dague
- perfectionnement des techniques de lutte
- découverte du maniement de la pique
- découverte de l’escrime avec épée à une main + targe (rondache)
- découverte des techniques au marteau de Lucerne

samedi 21 février 2009

Comment on s'entraine?


Typologie des exercices

Bien avant de se jeter sur l'adversaire il est nécessaire pour chaque élève d'assimiler de solides bases techniques et sécuritaires. L’entraîneur a à sa disposition trois formes d’exercices, chacune avec un objectif qui lui est propre, pour favorisé la progression de ses élèves dans ces deux domaines.


I) le « line-drill »

Ce type d’exercice consiste en la pratique décomposée d’une technique, par les élèves, en suivant le rythme imposé par l’entraineur. Cet exercice se pratique « dans le vide », c'est-à-dire sans partenaire ou mannequin.
L’objectif ici est de s’assurer que les éléments clés de la technique, illustrées lors de la démonstration au ralentis, soit correctement assimilées et exécuter par les élèves. L’importance est accordée aux positionnements des mains, de la lame, des pieds.


II) travaux face au mannequin ou « pell »

Ce type d’exercice a pour but de perfectionner les trajectoires des actions offensives. L’accent est mis sur le placement correct d’une attaque X sur un mannequin présentant les principales attributions physiques d’un être humain (les bras, le cou, les jambes, le niveau de la ceinture…)

Il est absolument vital, tant pour la sécurité des pratiquants que pour leur compréhension correct du système, que ces exercices de trajectoires soient pratiquer diligemment. Du point de vue de la sécurité une mauvaise trajectoire exécutée, alors que le partenaire attend une trajectoire correcte, résulte souvent en des blessures plus ou moins importantes. Nous comptons à tout prix éviter ce cas de figure malheureux.


III) Le drill en binômes

Le travail de techniques en binômes est également d’une importance conséquente. En effet le concept même du combat implique la réaction aux actions d’un adversaire. Il faut donc que les élèves puissent assimiler les techniques en prenant en compte les sensations créé par un adversaire réel.
Ces exercices sont bien sur régis par des mesures de sécurité, telle la tenue appropriée et les dispositions particulières énoncées par l’entraîneur, des plus adaptées.

Les armes de la période et les simulacres employés


Notre discipline, rappelons le, consiste en l’interprétation et l’apprentissage de l’utilisation de certains outils martiaux du Bas Moyen Âge.

Voyons maintenant de façon plus détaillée les formes que prenaient ces armes à l’époque, ainsi que les outils contemporains qui nous permettent d’étudier le maniement de ces armes du passé.



I) L’épée « bâtarde »

Cette arme est la première enseignée car elle permet de présenter tous les concepts tactiques et techniques inhérents au combat médiéval, qui par la suite s’adaptent à toutes les autres armes.
Elle tire son nom – contemporain d’ailleurs – du fait qu’elle allie les capacités de tranche et d’estoc, alors qu’auparavant il était plus fréquent qu’une arme soit profilée pour l’une ou l’autre de ces actions.
Son développement s’amorce à la fin du XIIIème siècle, sa forme définitive est atteinte au milieu du XIVème siècle. Par la suite ce ne sont que de légères modifications stylistiques qui permettent de dater les armes de cette catégorie.

Les pièces de musées nous fournissent les modèles originaux que des professionnels de l’armement sont capables de reproduire. Bien évidemment il est hors de question d’utiliser des armes tranchantes ou pointues, de ce fait les armes de sparring acier présentent des tranchants aplaties et un estoc arrondie.
Ces armes en acier ne servent qu’au sparring (aussi appelé ‘free-play’) des plus expérimentés, en complément de tenues de protections adéquates et ce pour des raisons évidentes de sécurité.

Pour les personnes n’ayant pas encore le niveau pour utiliser ce genre d’arme, d’autres simulacres sont utilisés. Ceux-ci permettent un travail technique des plus réaliste ainsi que la possibilité d’effectuer du sparring « allégé ». C'est-à-dire évoluer dans un cadre de combat contrôlé - à l’opposé du free-play ou les participants sont libres d’évoluer comme ils l’entendent - ici l’entraîneur dressera simplement les conditions d’engagements auxquels les participants seront tenus.
Ces simulacres peuvent être de bois ou encore d’un polymère composite crée par un espagnol spécifiquement pour notre activité.

Cette dernière option est celle que je préconise pour tous. Le bois garde une possibilité contondante importante car il n’a aucune flexibilité. En revanche l’arme en composite possède une flexibilité similaire à une bonne épée en acier trempé : ceci limite les dégâts qu’elle peut causer tout an augmentant le réalisme du maniement de l’arme. Il faut dire que la capacité de « ressort » d’une épée est encore peu appréciée, alors que souvent elle est capitale à la bonne exécution d’une technique.
Le prix est aussi une des raisons pour favorisé les armes en composite. Une arme de qualité acceptable en acier coûte aux alentours de 250€ (prix de départ), alors que l’arme composite ne coute que 80€, celles en bois se situe aux alentours de 70€. Ceci rend notre activité abordable à tous. Ceux qui, par la suite, souhaitent investir dans des armes acier pour continuer à progresser pourront le faire en ayant déjà une idée claire de l’utilité de l’investissement.


II) la dague

Autant outil qu’arme, la dague accompagnait l’homme médiéval dans toutes ces activités. Ses formes sont multiples, mais celle que nous retenons pour notre discipline est celle illustrée dans la majorité des traités de combats : la dague à rouelles.
De même que les épées, les simulacres de dagues peuvent être de bois ou de caoutchouc.

Le prix des armes caoutchouc se situe aux alentours de 33$ (soit 22€), celles de bois aux alentours des 20$ (soit 13€).
Du point de vue technique les deux possibilités se valent. Je préconiserais néanmoins l’option bois si ce n’est qu’elle offre la résistance des dagues en acier, alors que les dagues en caoutchouc sont un peu trop flexibles. L’utilisation des dagues en bois est d’ailleurs attestée dès la fin du XVème siècle pour l’entrainement en salle.


III) Le marteau de Lucerne

Cette arme tire son nom de la ville de Luzern, qui développa sa forme propre d’une arme courante : le marteau d’arme. Cette arme permet d’initier les élèves aux techniques propres aux armes « d’hast », c'est-à-dire les armes emmanchées.
Il existe d’autres armes d’hast, telle la pique. Son maniement est similaire à celui du marteau d’arme.
Pour ce qui est des outils permettant de s’entraîner à ces diverses techniques, il existe un marteau d’entraînement caoutchouté ainsi que des pointes de lances en caoutchouc ; les manches sont toujours de bois.
Le marteau complet revient à environ 100$ (soit 67€), la pique revient à environ 40$ (soit 27€). A l’heure actuelle je n’ai pas trouvé de meilleurs simulacres pour ces armes.


IV) l’épée à une main et la targe

Cette combinaison d’équipements était l’une des plus fréquentes tout au long du Moyen Âge. La pratique était tellement étendu, que de nombreux royaumes et villes ont été obligés d’interdire le port de ces armes dans les villes, ceci pour minimiser la violence des rixes d’ailleurs assez courantes.
Du point de vue de la pratique cette combinaison présente une nouveauté conséquente pour les élèves : elle oblige l’apprentissage de la gestion de plusieurs outils à la fois. En effet l’épée peut être utilisée de façon tant offensive que défensive ; de même la rondache (targe) pour autant qu’elle protège des coups, peut néanmoins en fournir de très efficaces. A noter aussi que cette escrime est beaucoup plus rapide que celle utilisant l’épée bâtarde car la distance entre les adversaires est réduite par la portée plus courte des armes.
Comme pour leurs grandes sœurs, il existe, pour les épées à une main, des simulacres en acier, en bois et en polymère composite. Encore une fois ma préférence va aux simulacres polymère pour exactement les mêmes raisons que leurs consœurs bâtardes. Leur coût s’élève à 70€ pièce.

Pour ce qui est des rondaches (aussi appelées « targes ») il existe trois possibilités.
En premier lieu les rondaches de bois : elles présentent l’avantage d’être peu chères, en revanche leur durée de vie est des plus courte.
En second lieu nous avons les rondaches en acier : celles-ci ont une durée de vie très longue, par contre elles sont très dangereuses dans le cadre de l’entrainement : l’acier ne pardonne jamais lors d’un impact.
La solution que je préconise est la rondache en cuir bouillie. D’un prix des plus abordable (environ 90$, soit 70€), elle permet un travail de contact en toute sécurité en plus d’un réalisme de l’action des plus bénéfique à la formation de l'élève. Leur composition en cuir les rend légèrement malléables. En complément des simulacres polymère, cette combinaison permet d’accroître sensiblement la durée de vie de toutes les pièces d’équipement.

vendredi 20 février 2009

Pourquoi créer cette école?


Depuis quelques décennies un nouvel engouement pour les arts du passé se développe. Une nouvelle Renaissance est en marche. Mais cette renaissance, loin de rejeter et de trier selon son bon vouloir quels éléments du passé elle souhaite remettre à l’honneur, cherche une compréhension totale de ce passé, si lointain et si proche à la fois. Il est cependant impossible pour un seul homme d’acquérir une compréhension intégrale de tout à propos de tout. Nous devons alors choisir quels éléments nous, en tant qu’individus, souhaitons comprendre, pour pouvoir ensuite offrir cette connaissance à la communauté.

Pour ma part j’ai choisi les arts martiaux occidentaux très tôt. Après avoir pratiqué le judo pendant huit ans - et ayant eut un aperçu de toutes les cultures martiales asiatiques qui prenaient de plus en plus d’importance dans nos pays de l’ouest – je me suis interrogé sur l’existence de cultures similaires propres à mon passé d’européen, de notre passé en tant qu’acteurs de l’Histoire.

C’est alors avec joie que je découvris le monde de la Reconstitution Historique (aussi appelé « Histoire Vivante »). Là je voyais pour la première fois ces chevaliers de romans, ainsi que leurs cadres sociaux, qui avaient animé mon enfance - accompagnés souvent, et de façon des plus anachroniques, de d’Artagnan et de ses fidèles amis – en chair et en os.


Mais encore une fois je fus vite sceptique. Ces personnes, aux intentions les plus louables, semblaient eux aussi sélectionner de façon arbitraire la composition de leurs prestations avec une rigueur historique souvent des plus contestables. Je m’interrogeais alors, à nouveau, sur la composante constante de l’Histoire de l’Homme : le déroulement de la guerre. Comment les armées étaient elles organisées, soldées, formées, appelées ? Qui menaient ces guerres ? Pourquoi les menaient-ils ? Et surtout comment se préparait-on, techniquement et psychologiquement, à la guerre en tant qu’individu ?

C’est à cette dernière question que je m’acharne, depuis quelques années, à trouver une réponse. Elle se profile aux lueurs des manuscrits de combats – appelés « Fechtbücher » pour la tradition germanique – propres à notre culture et passé européen. Parmi une communauté toujours croissante de chercheurs passionnés, et de pratiquants fascinés, de cette discipline renaissante qu’est l’Art du combat médiévale, j’apporte ma participation à son évolution et à sa propagation, ainsi qu'à la promotion des valeurs dont elle se veut la protectrice.

Notre travail n’en est qu’à ses débuts. Il est plus que probable que les résultats obtenus jusqu’à maintenant, jugés titanesques par beaucoup, ne soient qu’une goutte d’eau dans un océan de connaissances attendant patiemment qu’on s’y plonge à nouveau. Les écoles d’escrime naissantes, ainsi que les salles d’armes, participent de façon vitale à la renaissance de cet Art perdu qui se dévoile peu à peu à ceux qui en sont tombés amoureux.

Car il s’agit bien d’un amour. Un amour pour le passé réel, et non sa version romancée. Un amour pour l’héritage que nos ancêtres nous ont laissé, et que nous avons longtemps ignoré où diffamé.