Sancti Johannis Schola

Ecole du combat médiéval

Entrainements hebdomadaires

Un entrainement hebdomadaire se déroule tous les Dimanches (sauf exceptions et sous réserve de modifications) à 13h30.

Prière de contacter l'entraineur au 06 87 48 94 08 pour tous renseignements complémentaires.

adresse e-mail: sanjohsch@hotmail.fr

dimanche 29 mars 2009

Les sources historiques

Le corpus historique exploité


Les œuvres de trois auteurs, écrivant de la fin du XIVème jusqu’à la fin du XVème, constituent notre base de travail principale. Toutes sont issues de la tradition germanique.
Cette « école germanique » fut fondée par un certain Johannes Liechtenauer. De cet homme nous savons peu sauf qu’il a vécu au cours du XIVème siècle et que sa jeunesse fut dédiée aux voyages à travers l’Europe. De ces trajets il rapporta une collection de méthodes de combat de l’Europe entière que par la suite il synthétisa en un système unique. Ce système il l’enseigna à un cercle de disciples qui participèrent à la propagation de son Art grâce à leurs gloses et écrits personnels. De plus, le corpus germanique est nettement plus fourni, pour l’heure, que son homologue italien.
Les concepts et techniques sont aussi beaucoup plus abordables pour des débutants : ce qui en fait un objet d’enseignement beaucoup plus intéressant et un objet d’étude des plus prometteurs.

Le premier de ces auteurs s’appel Hanko Döbringer. Cet homme était un clerc et membre du cercle de disciples de Liechtenauer. Son « Hausbuch » daté de 1389 est le premier texte nous décrivant point par point le système mis au point par Liechtenauer. En cela il nous est indispensable car il représente certainement notre objet d’étude dans sa forme la plus « épurée » : il faut savoir que l’évolution militaire entre la fin du XIVème et la fin du XVème est d’une rapidité ahurissante. Ceci se traduit donc par l’adaptation du système originel au fur et à mesure des évolutions tactiques et techniques.

Un de ces premiers maîtres ayant revu le système Liechtenauer selon les goûts de son temps se nomme Sigmund Ringeck. Ce maître d’armes professionnel exerça aux alentours des années 1430 – 1440. Son œuvre, tout comme celui de Döbringer, ne comporte que du texte. Mais ses descriptions possèdent une rigueur dans le détail qui en fait un élément crucial quand elles sont mises en relation avec les travaux du troisième et dernier auteur de notre corpus.

Ce dernier se nomme Hans Talhoffer, également maître d’armes de métier. Il est, à l’heure actuelle, le plus prolifique des auteurs connus de la tradition germanique. Entre 1443 et 1467 il a produit pas moins de six « Fechtbuch » dont cinq nous sont parvenus. L’intérêt de ses travaux est qu’ils mettent en relation de courts extraits de texte accompagnés systématiquement d’illustrations dont la méticulosité d’exécution en fait de véritables manuels didactiques. C’est grâce à son œuvre que nous avons les meilleures idées de la forme physique propre aux techniques du système tout entier.



D’autres travaux, souvent d’auteurs anonymes, viennent s’ajouter à cette base.
Parmi ceux-ci nous pourrions citer le « Tower Fechtbuch » : le plus ancien manuscrit présentant un système complet d’escrime à l’épée accompagnée d’une rondache ; il date de la fin du XIIIème siècle.
D’autres, beaucoup plus tardifs, tel le livre monumentale de Joachim Meyer qui se trouve dans notre ville de Strasbourg : le «Gründliche Beschreibung des freyer Ritterlicher und Aderlicher Kunst des Fechtens» imprimé en 1570. Il reste encore au moins une dizaine de manuscrits plus ou moins complets - sans compter les manuscrits qui attendent d’être redécouverts - qui présentent des aspects de l’Art du combat encore peu ou pas étudiés : nous espérons remédier à cela entre autre.